La piste du lien entre l'origine inflammatoire, les des dépressions et autres maladies mentales est élaborée par trois méta-analyses publiées récemment dans « JAMA Psychiatry », dans « Acta Psychologia Scandinavica », et dans « Molecular Psychiatry ».
Il est aujourd’hui admis qu'un tiers des dépressions sont associées à des perturbations inflammatoires :
« A l'origine de l'inflammation du cerveau, plusieurs sources sont envisagées :
- L'exposition à certains agents infectieux pendant la grossesse, la petite enfance ou l'adolescence,
- Une inflammation liée à une obésité abdominale,
- Ou l'inflammation résultant d'une perturbation de la flore intestinale pouvant augmenter la perméabilité de l'intestin, laissant ainsi entrer des agents infectieux dans la circulation sanguine.
Certains experts ont aussi montré que les personnes ayant subi des traumatismes psychologiques pendant l'enfance présenteraient un niveau élevé de marqueurs inflammatoires.
L’hypothèse est que, chez toutes ces personnes, il existerait en fait un défaut d'extinction de l'inflammation initiale.
Celle-ci perdurerait à bas bruit dans la circulation sanguine, ce qui augmenterait la perméabilité de la barrière hémato-encéphalique, générant des perturbations qui pourraient être à l'origine de certaines pathologies mentales » explique le Dr Fond (Responsable de l'étude publiée dans « Acta Psychiatrica Scandinava »). « En fonction du terrain et de la vulnérabilité de la personne, l'inflammation conduirait à une pathologie mentale plutôt qu’à une autre – la dépression, le trouble bipolaire, ou la schizophrénie ».
Il est encore trop tôt d'établir un effet bénéfique des éléments anti-inflammatoires sur ce type de dépression d'origine inflammatoire. Mais des études sérieuses sont en cours.
Article mis à jour le 22/11/2016