Pour construire leur base de données, les éditeurs font appel à plusieurs techniques. Certains se basent sur des produits ajoutés par les consommateurs et demandent à des équipes internes de saisir la liste des ingrédients. Il y a donc un contrôle de la saisie des données.
D'autres applications comme Open Beauty Facts rassemble des informations saisies par le consommateur lui-même. Ces bases étant ouvertes et modifiables par tous peuvent donc comporter des erreurs factuelles.
Etant donnée le nombre de produits cosmétiques sur le marché européen et la fréquence des changements de formule des produits cosmétiques pour s'adapter aux nouvelles réglementations, ces bases sont souvent incomplètes et leur mise à jour est complexe.
a
Pour juger les produits, les méthodologies sont là encore très variées. Un grand nombre de ces applications estime que la réglementation cosmétique européenne n'est pas suffisante et propose aux consommateurs d'éliminer la présence des produits faisant l'objet d'un débat. Ce débat pouvant être fondé sur des bases scientifiques ou non. On constate donc des jugements différents pour un même ingrédient en fonction des applications.
Les ingrédients pouvant faire débat sont souvent les conservateurs, les colorants et les filtres solaires. Voici certains ingrédients qui peuvent faire l'objet de débat :
- les parabènes : ils sont utilisés comme conservateurs dans les produits cosmétiques. Très efficaces et peu allergisants, ils sont régulièrement réévalués en matière de perturbations endocriniennes
- l'aluminium : c'est un métal très souvent utilisé aussi bien dans l'industrie agro-alimentaire que dans les médicaments ou dans certains cosmétiques. Dans les cosmétiques, il est utilisé comme anti-transpirant. L'aluminium présente en effet une toxicologie neurologique lorsqu'il est présent à forte dose dans le sang cependant, il ne traverse pas la barrière cutanée. Attention toutefois à ne pas l'utiliser sur des peaux lésées ou irritées.
- les silicones : s'ils ne représentent aucun danger pour l'homme au moment de l'usage cosmétique (ils ne traversent pas la peau), ils vont cependant être supprimer des produits à rincer à partir du 30 janvier 2020 car ils sont suspectés de persister dans l'environnement aquatique.
- le BHT : c'est un agent anti-oxydant qui est utilisé à très faible dose et protège les formules du rancissement. L'ANSES a conclu en 2016 qu'il n'était pas perturbateur endocrinien.
- le dioxyde de titane : c'est un filtre solaire très efficace qui ne traverse pas la barrière cutanée. Sa forme nanométrique a l'avantage de se déposer au fond de l'eau et de ne pas perturber la faune marine.
a
Les applications cosmétiques doivent donc être utilisées tout en gardant un regard critique sur leur contenu.
a
Mis à jour le 24/01/2019